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3.63/5 (sur 5158 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Niort , le 11/01/1972
Biographie :

Mathias Énard est un écrivain et traducteur français.

Après une formation à l'École du Louvre, il suit des études d’arabe et de persan à l'INALCO. Après de longs séjours au Moyen-Orient, il s’installe en 2000 à Barcelone. Il y anime plusieurs revues culturelles.
Il participe aussi au comité de rédaction de la revue "Inculte" à Paris et, en 2010, il enseigne l'arabe à l'Université autonome de Barcelone.

"La perfection du tir", son premier ouvrage qui paraît en 2003. Il est récompensé l'année suivante par le Prix des cinq continents de la francophonie, et Prix Edmée-de-La-Rochefoucauld. Il est aussi sélectionné au Festival du premier roman 2004.

En 2008, Actes Sud publie son roman "Zone", caractérisé par une seule phrase à la première personne, de cinq cents pages. Il est récompensé par plusieurs prix, dont le Prix Décembre 2008, le Prix Candide et le Prix du Livre Inter 2009.

Il publie en 2010 aux éditions Actes Sud un petit conte, "Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants", sur un épisode probablement fictif de la vie de Michel-Ange. L'ouvrage est couronné par le prix Goncourt des lycéens 2010.

Féru d'art contemporain, Mathias Énard a par ailleurs créé en 2011 les éditions d'estampes "Scrawitch", et sa galerie homonyme à Paris.

En 2012, il publie "Rue des voleurs" chez Actes Sud, récit de voyage d’un jeune Marocain errant en Espagne lors des printemps arabes et du mouvement des indignés. Lors du Salon du Livre francophone de Beyrouth (26 octobre - 4 novembre 2012), il reçoit le premier prix Liste Goncourt : Le choix de l'Orient décerné par un jury composé d'étudiants d'universités du Liban et d'autres pays du Proche-Orient.
En 2012, Marion Laine adapte au cinéma "Remonter l’Orénoque" (2005) sous le titre "À cœur ouvert", avec Juliette Binoche et Édgar Ramírez.

En 2015, il se voit décerner le prix Goncourt pour son roman "Boussole" qui traite de la vision de l'Orient par l'Occident. Il obtient également le Prix des libraires de Nancy et des journalistes du Point 2015.

Il est coscénariste avec Zeina Abirachedde de "Prendre refuge" (2018), un roman graphique qu'elle a dessiné.

Il publie "Le banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs" en 2020. Depuis septembre de la même année, il anime et produit l'émission littéraire "La Salle des machines", diffusée sur France-Culture, le dimanche de 15 à 16h.
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FESTIVAL OH LES BEAUX JOURS ! 8e édition Mathias Enard et Myriam Anderson Lecture par Emmanuel Noblet Oh les beaux jours ! est heureux d'accueillir l'un des écrivains français les plus passionnants. Depuis vingt ans, Mathias Enard élabore une oeuvre exigeante qui embrasse brillamment l'histoire, les grands récits, explorant dans une langue foisonnante les liens entre Orient et Occident, la mémoire douloureuse des conflits et la complexité des identités en mouvement. Né en 1972, Mathias Enard a grandi dans le Poitou. Après des études à l'École du Louvre, il apprend l'arabe et le persan à l'Inalco. Il effectue son service militaire en Syrie, enseigne le français à Soueïda. Installé à Barcelone en 2000, il contribue à plusieurs revues culturelles et devient traducteur. Son premier roman, « La Perfection du tir » (2003), remporte le Prix des cinq continents de la francophonie. C'est « Zone » (2008) qui le révèle au public, avec ses 500 pages caractérisées par une unique et impressionnante phrase à la première personne. En 2010, il publie « Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants », lauréat du prix Goncourt des lycéens. Suit « Rue des voleurs », récit de voyage d'un jeune Marocain errant en Espagne lors des Printemps arabes et du mouvement des indignés et en 2015, « Boussole », qui interroge avec finesse la manière dont l'Occident a construit une vision de l'Orient à travers le parcours singulier d'un personnage hanté par la quête de l'altérité, livre pour lequel il reçoit le prix Goncourt. « Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs » (2020) le ramène dans son Poitou natal.Dans son dernier roman, « Déserter », paru à l'automne dernier, il alterne l'histoire d'un soldat en rupture d'une guerre contemporaine et celle d'un mathématicien allemand, de la montée du nazisme jusqu'à l'effondrement des États communistes. Mathias Enard aime aussi les projets collectifs, comme celui qui l'a uni à la dessinatrice Zeina Abirached dans un roman graphique, « Prendre refuge », dont on verra des planches lors de cet entretien. Depuis la rentrée 2020, il anime l'émission L'entretien littéraire chaque dimanche sur France Culture. L'écrivain revient sur son parcours, sa passion pour l'art, son rapport aux langues et à la littérature. Comme toujours pour l'exercice du grand entretien façon Oh les beaux jours !, il est entouré d'une invitée : son éditrice chez Actes Sud, Myriam Anderson, qui l'accompagne depuis plusieurs années. Enfin, il se laisse surprendre avec le public par le visionnage de quelques archives soigneusement choisies, tandis que le comédien Emmanuel Noblet fait entendre des extraits de ses romans. À lire - Mathias Enard, « Zone », Actes Sud,2008. - Mathias Enard, « Boussole », Actes Sud, 2015 (prix Goncourt 2015). - Mathias Enard, avec Zeina Abirached, « Prendre refuge », Casterman, 2018. - Mathias Enard, « Le Banquet annuel de la confrérie des fossoyeurs », Actes Sud, 2020. - Mathias Enard, « Déserter », Actes Sud, 2023. Un grand entretien Entretien animé par Élodie Karaki et enregistré en p

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Mathias Enard
"Le savoir, en général, et la littérature, en particulier, ont un vrai pouvoir. Lire des livres est une façon d'être libre"
Lire Septembre 2015
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Mathias Enard
Les livres restent, en définitive, avec le feu, la seule façon de combattre les ténèbres.
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La musique est un beau refuge contre l'imperfection du monde et la déchéance du corps.
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Je sais que les hommes sont des enfants qui chassent leur désespoir par la colère, leur peur dans l'amour; au vide, ils répondent en construisant des châteaux et de temples. Ils s'accrochent à des récits, ils les poussent devant eux comme des étendards; chacun fait sienne une histoire pour se rattacher à la foule qui la partage. On les conquiert en leur parlant de batailles, de rois, d'éléphants et d'êtres merveilleux; en leur racontant le bonheur qu'il y aura au-delà de la mort, la lumière vive qui a présidé à leur naissance, les anges qui leur tournent autour, les démons qui les menacent, et l'amour, l'amour, cette promesse d'oubli et de satiété.
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Nos rêves sont peut-être plus savants que nous.
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Quelle heure est-il ?
Le réveil est la canne de l'insomniaque, je devrais m'acheter un réveil-mosquée comme ceux de Bilger à Damas, mosquée de Médine ou de Jérusalem, en plastique doré, avec une petite boussole incorporée pour la direction de la prière - voilà la supériorité du musulman sur le chrétien : en Allemagne on vous impose les Evangiles au creux du tiroir de la table de nuit, dans les hôtels musulmans on vous colle une petite boussole contre le bois du lit, boussole et rose des vents qui peuvent servir certes à localiser la péninsule arabique, mais aussi, si le coeur vous en dit, Rome, Vienne ou Moscou : on n'est jamais perdu dans ces contrées.
J'ai même vu des tapis de prière avec une petite boussole intégrée au tissage, tapis qu'on avait immédiatement envie de faire voler, puisqu'ils étaient ainsi préparés pour la navigation aérienne : un jardin dans les nuages, avec, comme le tapis de Salomon da la légende juive, un dais de colombes pour se protéger du soleil - il y aurait beaucoup à écrire sur le tapis volant [...]
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Poiraudeau avait une petite soif et vida une timbale de rouge, car il méprisait le blanc, dans lequel il manquait, trouvait-il, la part virile. Le vin dépourvu, soutenait-il de ses aspects les plus charnus, les plus musqués, les plus couillus, était un genre d'eunuque, lunaire, lisse, transparent. Si on pouvait voir à travers, c'est qu'il ne cachait aucun mystère.
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Berlioz n'a jamais voyagé en Orient, mais était, depuis ses vingt-cinq ans, fasciné par Les Orientales d'Hugo. Il y aurait donc un Orient second, celui de Goethe ou d'Hugo, qui ne connaissent ni les langues orientales, ni les pays où on les parle, mais s'appuient sur les travaux des orientalistes et voyageurs comme Hammer-Purgstall, et même un Orient troisième, un Tiers-Orient, celui de Berlioz ou de Wagner, qui se nourrit de ces œuvres elles-mêmes indirectes. Le Tiers-Orient, voilà une notion à développer.
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Effectivement, les roumis* se sont approprié le territoire du rêve, ce sont eux qui, après les conteurs arabes classiques, l'exploitent et le parcourent, et tous les voyages sont une confrontation avec ce songe. Il y a même un courant fertile qui se construit SUR ce rêve, sans avoir besoin de voyager, dont le représentant le plus illustre est sans doute Marcel Proust et sa "Recherche du temps perdu", coeur symbolique du roman européen : Proust fait des "Mille et Une Nuits" un de ses modèles - le livre de la nuit, le livre de la lutte contre la mort. Comme Schéhérazade se bat chaque soir, après l'amour, contre la sentence qui pèse sur elle en racontant une histoire au sultan Shahryâr, Marcel Proust prend tous les nuits la plume, beaucoup de nuits, dit-il, "peut-être cent, peut-être mille, pour lutter contre le temps. Plus de deux cents fois au cours de sa "Recherche", Proust fait allusion à l'Orient et aux "Nuits", qu'il connaît dans la traduction de Galland (celle de la chasteté de l'enfance, celle de Combray) et de Mardrus (celle, plus trouble, plus érotique, de l'âge adulte) - il tisse le fil d'or du merveilleux arabe tout au long de son immense roman; Swann entend un violon comme un génie hors d'une lampe, une symphonie révèle "toutes les pierreries des Mille et Une Nuits". Sans l'Orient (ce songe en arabe, en persan et en turc, apatride, qu'on appelle l'Orient) pas de Proust, pas de "Recherche du temps perdu".

*(terme désignant un Européen et signifiant littéralement « Romain »)
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L'être est toujours dans cette distance, quelque part entre un soi insondable et l'autre en soi. Dans la sensation du temps. Dans l'amour, qui est l'impossibilité de la fusion entre soi et l'autre.
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