Le drame d’Haversin aurait-il pu être évité ?
Selon Infrabel, toutes les mesures ont été prises.
- Publié le 11-07-2016 à 06h29
- Mis à jour le 11-07-2016 à 11h26
Selon Infrabel, toutes les mesures ont été prises. Lorsqu’on fait face à l’ancienne gare d’Haversin, devenue un point d’arrêt, on remarque, à gauche du souterrain, une possibilité de traverser les voies. Seul un panneau Défense de traverser les voies rappelle les trespasseurs à l’ordre. Infrabel n’aurait-elle pas pu poser une clôture ?
Marie Molens, la porte-parole d’Infrabel, a rappelé avant toute chose qu’Infrabel souffrait beaucoup de ce drame : "Nous ne voulons surtout pas jouer les moralisateurs. Il s’agit avant tout d’un drame humain !"
Concernant la pose de clôtures, Mme Molens rappelle quelques principes. "Avant tout, nous n’avons aucune obligation de clôturer nos installations. Il convient aussi de laisser un accès in-out aux quais, comme ici à Haversin, où il n’y a plus de point de vente de billets. Il faut en plus laisser un passage pour les ouvriers travaillant dans les infrastructures d’Infrabel. À certains endroits, nous n’avons pas posé de clôtures pour laisser une sortie aux bovins et aux chevaux qui se seraient aventurés sur les voies."
La porte-parole souligne aussi le vandalisme que subit Infrabel : "Des clôtures sont déjà démolies 24h après leur pose". Elle rappelle surtout la dernière campagne de sensibilisation au franchissement des voies, ciblée sur les jeunes et datant du 30 juin dernier.
Et puis, on ne change pas de vieilles habitudes, du temps du passage à niveau démoli il y a 3 ans !
Les animateurs avaient suivi une formation de 3 ans
Suite au drame qui a touché deux animateurs de l’organisation Jeunesse et Santé, on peut se poser la question de la préparation des animateurs qui s’occupent de nos enfants. Sont-ils tous formés pour exercer cette fonction ? En ce domaine, les règles varient selon les organisations et selon le service proposé. Par exemple, pour être chef scout, il ne faut pas obligatoirement avoir suivi de formation. "Tu peux animer sans être breveté mais il faut qu’au moins un animateur par camp ait suivi une formation", explique Simon Preud’homme, chef scout de la Fédération des scouts Baden-Powell de Belgique.
Par contre, en dehors du scoutisme, il existe un décret qui réglemente l’accès au titre d’animateur et ce décret est suivi par Jeunesse et Santé. La formation comprend 300 heures de cours théoriques et 300 heures de cours pratiques répartis sur deux ans, suivis d’une année d’évaluation.
Une formation longue et complète qui répond à plusieurs objectifs : "La formation permet d’apprendre les règles de sécurité de base mais elle permet surtout d’écarter les gens irresponsables", explique Basile Therer, un animateur breveté.