Emmanuel Larcenet, plus connu sous le nom de Manu Larcenet, est né en 1969 en région parisienne. Dessinateur au talent précoce, il découvre sa vocation dès l’enfance. A partir de l’âge de dix ans, il crée ses premières bandes dessinées. Il intègre le lycée de Sèvres pour étudier le graphisme et obtient ensuite un BTS d'expression visuelle à l'Ecole des arts appliqués. Manu Larcenet est aussi passionné de musique punk, un univers qui l’influence dans ses dessins. Avec quelques amis, il fonde un groupe et donne plusieurs concerts. Après son service militaire où son caractère rebelle lui permet de découvrir les affres du bataillon disciplinaire, il s’installe avec des amis musiciens. Ses premiers dessins sont publiés dans des magazines spécialisés de rock. Deux ans plus tard, sa carrière de dessinateur démarre réellement. Il a alors vingt-cinq ans. Il commence à dessiner en 1995 pour le Fluide Glacial ses premiers récits tels que « L'Expert-comptable de la jungle », suivi de « Soyons fous » et « La Loi des séries ». Ce sont des histoires à l’humour parodique, un peu absurdes. Au cours de cette longue collaboration de douze ans avec le magazine, il y lance les aventures de l’espion Bill Baroud. En 1994, il fonde la maison d’édition Les Rêveurs de Runes avec Nicolas Lebedel. Trois ans plus tard, il y fait paraître des albums plus intimes et quasi-expérimentaux (« Dallas Cowboy » en 1997, « Ex Abrupto » en 2005), où il aborde des thèmes plus sérieux tels que la mort, ou l'obésité. Le public et la critique raffolent de ses créatures improbables et de ses super héros injustement méconnus. Des éditeurs prestigieux comme Spirou, Dupuis et Glénat se laissent aussi séduire par son style d’humour décalé et ses parodies potaches. Sa rencontre avec Guy Vidal lui permet de travailler pour la collection Poisson Pilote avec le grand Lewis Trondheim. En 2001, il quitte la région parisienne pour s’installer dans la région lyonnaise. Certains parlent d’un virage existentiel qui serait à l’origine de sa collection à succès « Le retour à la terre », scénarisé par son ami Jean-Yves Ferri. Au sein du Fluide Glacial, il entame d’autres séries telles que « La Légende de Robin des Bois » (2003) ou « Le Guide de la survie en entreprise » (2005). Les six épisodes de « Minimal », réalisés l’année suivante, sont les derniers de sa collaboration avec le magazine. Critiquant d’un ton plus sarcastique et dur qu’à l’accoutumée les failles de la bande dessinée alternative, Larcenet doit quitter le magazine. En 2003, il crée chez Dargaud, la série « Le Combat ordinaire ». Cet album, à mi-chemin entre la réflexion et l’autobiographie, décroche le Prix du Meilleur Album au Festival d'Angoulême en 2004. Paraîtra en 2010 une intégrale du « Combat ordinaire » avec un documentaire inédit faisant part du portrait du dessinateur de ses débuts à Blast, avec notamment les interviews de ses collaborateurs tels que Jean-Yves Ferri ou Daniel Pennac. En 2008, c’est justement avec Jean-Yves Ferri, qu’il signe le texte et le dessin de l’album « Le sens de la vis », publié chez Les Rêveurs. Pour cet auteur incontournable de bande dessinée, «la BD se situe au croisement du roman, de la peinture et du cinéma ». En 2009, il commence une nouvelle série d’albums intitulée « Blast ». Le premier volume, « Grasse Carcasse », obtient « le prix des libraires de bandes dessinées » 2010 et le tome 2, « L’apocalypse selon Saint Jacky » gagne le « Grand prix RTL de la bande dessinée ».L’année suivante, il publie « Peu de gens savent » puis « Valerian vu par… Manu Larcenet : L’armure du Jakolass » en 2011 et « Nombreux sont ceux qui ignorent » en 2012.
Emmanuel Larcenet
- NationalitéFrançaise
- Date de naissance06/05/1969
- Signe AstroTaureau
- Personnalité du prénom Emmanuel