Les vacheries de Philippe de Villiers sur Sarkozy, Chirac, Giscard...

 

Les vacheries de Philippe de Villiers sur Sarkozy, Chirac, Giscard...

    «J'ai été un homme politique. Je ne le suis plus. Ma parole est libre. Je suis entré en politique par effraction. Et j'en suis sorti avec le dégoût.» L'ex-candidat à la présidentielle Philippe de Villiers affiche la couleur en ouverture de son livre «Le moment est venu de dire ce que j'ai vu» (éd. Albin Michel) à paraître jeudi. Une galerie de portraits, souvent au vitriol, des responsables politiques croisés en 30 ans de vie publique. Voici ce qu'il y dit des uns et des autres.

    Jacques Chirac

    «n'a jamais eu de certitudes». «Il ne sait quoi penser. Il a besoin d'un appui-tête. Quand il s'adosse à Marie-France Garaud et Pierre Juillet, il est eurosceptique; quand c'est Balladur et Juppé qui le conseillent, il devient eurolâtre. Il court. Il est le cheval. Il lui faut un jockey», écrit de Villiers.

    Valéry Giscard d'Estaing

    est un «colin froid» qui a pour seul dessein «l'intégration de notre pays dans une Europe fédérale, libérale et atlantiste».

    François Mitterrand

    est pour sa part un «collectionneur de noirceurs» qui cherche à placer chacun «dans son cabinet de curiosités».

    Nicolas Sarkozy

    , c'est «le lapin-tambour», «un ludion électronique qui toupille et pirouette». Un homme qui, «pendant les campagnes présidentielles», «cherche les courants d'air chaud».

    François Fillon

    est en revanche «un ami». Philippe de Villiers raconte sa détestation de Sarkozy, les «humiliations insupportables» subies à Matignon et cette petite phrase, lâchée fin 2009: «Sarko répète toujours à propos de Villepin: il finira pendu par moi à un croc de boucher. Eh bien, moi, je te dis Philippe: si ça continue, c'est Sarko qui finira à un croc de boucher. Et c'est la justice qui l'accrochera. Elle sait tout.»

    Le roi Hassan II du Maroc et le président russe Vladimir Poutine

    font figure d'exceptions : le premier est qualifié de «visionnaire», le second d'«homme d'Etat» incarnation du «monde libre».