Le groupe Kwintet renonce à céder ses filiales Bragard et Lafont
Les deux sociétés françaises Bragard et Lafont, à nouveau dans le vert, resteront dans le giron du groupe textile scandinave Kwintet.
Kwintet a finalement décidé de ne plus vendre ses filiales françaises Bragard et Lafont. Le groupe scandinave avait lancé en 2013 la cession de ses entreprises spécialisées dans les vêtements professionnels pour se recentrer sur son marché et ses marques historiques. Ce processus a été interrompu fin août 2014 au vu du rétablissement commercial et financier des deux sociétés françaises. Seule la filiale britannique de Kwintet, Simon Jersey, a été vendue en décembre 2013. Dans les Vosges, Bragard, qui emploie 220 personnes, s’est même doté de nouveaux bâtiments à Epinal, de 1 500 mètres carrés de bureaux et de 12 000 mètres carrés d’entrepôts qui lui ont permis de regrouper ses activités logistiques et d’améliorer sa supply chain.
Pour Frédéric Vieil, vice-président de Kwintet, la décision du groupe scandinave résulte des meilleures performances de Bragard et Lafont qui enregistrent une croissance de 6 % de leur chiffre d’affaires cumulé sur un marché en stagnation. Leurs résultats devraient être également "légèrement positifs" en 2014, alors que les deux filiales affichaient des pertes de 3 millions d'euros l’an dernier.
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sourceParadoxalement, "le processus de vente engagé en 2013 nous a permis de retrouver une autonomie de décision par rapport à notre maison mère", indique Frédéric Vieil.
Repositionnement de Lafont
Ce redressement s’explique par une meilleure dynamique commerciale, par le repositionnement de Lafont sur des "vêtements confortables, fonctionnels et durables", par une plus grande réactivité à la demande des clients avec la création d’un atelier de prototypage à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Deux nouvelles gammes ont été lancées cette année, dont l’une plus spécialement adaptée au travail des logisticiens. Des vêtements plus ergonomiques, plus légers et plus souples, conçus en partenariat avec le fabricant de tissus français, TDV industries à Laval (Mayenne) et avec un cabinet de style qui travaille également à la création de tenues pour sportifs.
Ces nouvelles lignes qui contribuent à rajeunir l’image des vêtements professionnels ont fait mouche auprès du groupe Metro Cash & Carry qui vient de choisir Bragard et Lafont pour commercialiser de nouvelles gammes de vêtements de travail dans ses magasins. Un contrat qui correspond à la volonté des deux marques françaises de davantage s’internationaliser. Alors que Bragard réalise 20 % de ses 48 millions d'euros de chiffre d’affaires à l’export, Lafont (28 millions d'euros de chiffre d’affaires – 90 personnes) avait volontairement été cantonné jusqu’à présent au marché français. L’entreprise caladoise devrait s’ouvrir à l’export à l’avenir, par l’intermédiaire d’un nouveau site d’e.commerce dans un premier temps et en soutien de Bragard sur certains marchés.
Vincent Charbonnier
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