Les amis de Mécheria ont voulu donner leurs opinions, écoutons les.
Mr MEKKI écrit : 17 Avr 2010.
** Les traces éparses d’un passé effacé du visage d’un village au répertoire sans images, à l’histoire sans pages ** D’après HADJ BACHIR DJEBRI
Se rencontrer au « fillage » ou descendre au « fillage », une expression couramment utilisée des plus connus pour certains ayant côtoyé, connu ces générations jusqu’à la fin des années soixante, qui signifiait que le centre du village était le repère, le lieu, l’endroit où les gens se fixaient rendez vous, étant animé surtout le soir assez fourni en denrées de toutes sortes, tant les magasins disposaient de tout, ce dont on avait besoin chez les HAMOU HADJ, HAMOU FATAH, BENDJEBAR, SI MILOUD, SASSI EL KHADAR pour ne citer que ces noms révélateurs sur les bouches chez qui le mot MAKANCHE était banni du vocabulaire, avec le peu suffisant pour s’offrir un couffin rempli pour 1000 francs seulement, avec le NOSS O NOSS bien à sa place, qui voulait dire la moitié du quart d’un kilo de thé et une demi livre de sucre.
L’on ne passait pas à côté d’une maison sans entendre tout le matin, après midi ou le soir les coups cadencés du verre sur le pain de sucre LEBAUDY ou laissant présager un instant cette intimité autour d’une discussion au centre d’un plat garni de menthe à l’odeur alléchante à l’autre bout du coin. La vie quoi que difficile, contraignante était paisible tant le niveau était le même pour tous hormis certains riches, nantis au dessus de la mêlée bien connus méritant ce lucre acquis depuis de père en fils eu égard à leur bonté à leur générosité de notoriété sans conteste et de l’avis de l’ensemble. A SUIVRE…….. Les quartiers environnants ANTAR, LAGRABA, MANUILE, passaient pour des périphéries de second ordre, sédentarisés en retard par rapport à ceux du centre où des familles se sont installées progressivement en ces zones avec la double vocation urbaine et rurale pour la circonstance tout en gardant un oeil sur ce qui se passe du côté nomade avec le recueil des informations auprès des leurs surtout le jour du souk, le mercredi où l’afflux du cheptel de tous bords dés l’aube était une occasion des rencontres après une absence dans l’isolement avec pour seul canal d’information le ouïe dire ça et là sans confirmation ou le téléphone arabe avec des probabilités de véracité des fois mince.
A SUIVRE…….. Le deuil aussi était ce ciment de toutes les familles, annoncé tôt par le biais de l’héraut, pénètre les foyers et donne cette sensation de sentimentalité unifiée au dessus de toute appartenance tribale, de classe, de rang tant la compassion est large et partagée par tous.
Le cortège funèbre à nos jours avec cette différence matérielle notable, partait de la grande mosquée, le corps transporté à pied jusqu’à SID EL MERBOUH avec la BORDA jusqu’à la dernière demeure sans éprouver la moindre lassitude à chaque fois que le devoir l’exige. A Mécheria le soir à proximité des bars ou chez des occultes maisonnettes, des silhouettes au loin dans le crépuscule perdant le pas un peu à droite et à gauche en zigzag sous l’effet de la liqueur avec une pointe d’amertume pour leur mémoire BRAIBICHE, MEBAREK OULD OUM GUETITA, BOUAZIZE dans une danse qui lui était propre jurant par la tête de son rejeton HADJ, que le SEIGNEUR ait leurs âmes saines et pures, ronronnant sous le nez sans bruit, ni traces, ni fracas dans un calme de passion et d’hommes lucides en dépit du vice tout respectueux qu’ils fussent pour eux et pour les autres attirant autant d’éloges que d’admiration pour la finesse de leurs propos au sens profond, même énigmatiques à interpréter pour les avertis de ces *philosophes* hors pair tel le FANATIQUE dont la parole au compte goutte d’une voix à peine à ouïr laissait perplexe plus d’un pour le sens profond de sa pensée. C’est dire que la grandeur de l’esprit, de la personnalité se trouvaient même chez ces * manants* à première vue, moulés et forgés par l’école de l’expérience tout en étant profanes sans éducation, mais à l’approche, l’on découvre combien ils sont sensibles à tout ce qui se passe autour d’eux traduisant fidèlement cette sensation sans détour ni préjugé par un langage attirant par ces expressions au verbe expressif et pointilleux.
……… A Suivre……c’était Mécheria
Je parlerais aux élites qui ne veulent obliger leur rôle, qui est légitime, pour arracher Mécheria d’entre les dents des hyènes. Il est vraiment temps de leur montrer que l’on existe. Je parle aux médecins, avocats, architectes, vétérinaires, professeurs, administrateurs … Car tout simplement votre silence c’est un délit. Que dieu vous punira pour lui… Il est temps alors de bouger pour rendre à Mécheria sa beauté.
vous ne vous posez pas la question qu’est ce que j’ai fais pour stopper cette dégradation de notre belle Mécheria d’autre fois. |
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Je vous salut avec le salut du paradis qui est : Assalamou aleikoum wa rahmatou Allahi wa barakatouh.
je suis un musulman arabo-amazigh et fier de l’être car tout simplement je suis méchraoui. Mais je vais vous dire mes frères méchraouis, qui habitent Mécheria ou qui sont loin d’elle. Mécheria souffre et agonise comme un être au bord de la mort. Je vais être trop dur pour le bien de ma ville. Quand je sors et je vois ses rues, je pleure jour et nuit, harame alikoum tous, sans exception. Je parlerais aux élites de Mécheria si elles ont une goutte de dignité, une miette, s’il y en a : Wache vous pensez que la vie c’est que ramasser le plus d’argent ? Je parle a ceux qui ont pu faire soit disant des études supérieures, wache jebtou lina ?. vous vous cachez derrière vos bureaux, vos comptoirs, vos projets, vos affaires. Où se situe Mécheria par rapport à vos préoccupations ? Mécheria c’est a nous tous . J’ai honte de dire une chose: regarder Mécheria ! comment elle était au temps du colonialisme, on dirais qu’elle a souffert ; regardez les différences sur ces photos ci-dessus et ce que l’on voit en ces moments ci; wache chkoune khire: je ne défends pas une période que tout un brave Algérien la méprise, le moment où nos pères et nos mères ont vraiment souffert. Je demande à ouled bladi, les élites qui sont là ou hors de Mécheria, qui étaient un moment donné des respensables dans notre brave gouvernement, wache dertou a une ville qui un moment donné vous a abrité dans ses rues où vous avez pleinement couru. Venez la voir, vraiment tchef l’ennemi avant l’ami. |
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Je parlerais a ceux qui sont devenus comme hypnotisés. Ils courent après leurs partis, après leurs idées, mais où se trouve Mécheria dans toutes leurs affaires ? wala ! vous vous rendez compte qu’au moment où on se rencontre dans le cimetière de « Sid el merbouh » pour la plaindre avec des paroles. Je m’excuse le mot de faiblesse… C’est pas comme ça qu’on vient au secours de Mécheria. Je vous avertis mes chers, malgré ma dureté contre vous, Mécheria est pour nous tous, alors bougez ! pour la dernière fois, pour en sauver ce qui reste de notre Mécheria d’autre fois.
Mécheria bikoum etkoune et si vous continuez à vous cacher derrière vos peurs ou bien votre délaissement comme si elle ne vous concerne pas. Alors quittez la et laissez la entre les mains des … qui la dévorent de jour en jour.
Ce n’est q’une chahada lillah wa inda rabika nakh’tassimou… Un méchraoui d’autre fois. 3 juin 2009 auteur anonyme
REPONSE :
Les amis de Mécheria ont voulu donner leurs opinions, écoutons les.
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Mohammed Lahmyani: 26/08/2009
En tout cas, cette situation de dégradation, socio-culturelle notamment, n’est pas propre à Mécheria. Il suffit de communiquer avec les gens dans d’autres villes ou de se rendre à travers d’autres régions de notre vaste et si beau pays pour se rendre compte que notre cité n’a rien à envier aux autres et que cette situation de régression multidimensionnelle est bel et bien généralisée à l’échelle nationale.
A mon avis, la cause incombe à la classe politique dirigeante qui serait incapable de faire preuve d’imagination pour trouver les solutions appropriées aux divers maux d’ordres sociaux ou culturels. Dans une société musulmane comme la notre (donc conservatrice de fait) où l’on n’arrive pas à matérialiser avec précision la limite entre la débauche et la culture c’est très grave. Car dans ce cas, les nobles valeurs de la morale universelle sont confondues avec les plus viles bassesses pour enfanter finalement une société clochardisée sans repères.
IL faut savoir qu’en Algérie un chanteur de RAÏ qui chante la fornication (الزنا), la drogue et l’alcool et un intellectuel qui écrit un livre quelque soit son contenu ou un chercheur, ont la même considération et sont placés tous les deux dans la case des auteurs d’œuvres. Plus grave encore, les premiers sont plus considérés que les seconds au point où les partisans de la débauche bénéficient gratuitement de voyage pour accomplir le rite du hajj « entre guillemets puisque certains d’entre eux ne se sont même pas rendu à ARAFAT, condition sine qua non du hajj », alors que les autres, les vrais intellectuels n’ont pas été concernés par cette mesure.
Il faut savoir également que les drôles de députés qui légifèrent et approuvent les différentes juridictions qui nous administrent ne sont pas élus par le peuple mais désigner par les politiques qui les classent en tête des listes pour être éjectés au pseudo parlement. Sinon, comment se fait-il que Mécheria soit représentée par des députés et des sénateurs analphabètes alors qu’elle grouille d’intellectuels de hauts niveaux. Alors un peu de bon sens s’il vous plaît.
Donc faire assumer cette descente aux enfers des us et coutumes de la région réputée pour d’incarner les plus hautes valeurs, la bravoure, l’hospitalité, la fidélité et la crédibilité entre autres, à la classe des intellectuels me semble une accusation gratuite d’autant plus que la dite classe est minoritaire à l’échelle mondiale.
sid777 a écrit :
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Personne anonyme a écrit :
Point de vue sur le commentaire de sid777
Je trouve que votre commentaire sur l’origine de l’appellation de Mécheria s’apparente beaucoup plus au mythe qu’à l’événement et l’authenticité historique. Un ancêtre de Sid Cheikh qui serait selon vous venu au 12ème ou 13ème siècle alors que ce dernier est né en 1533. Vous prétendez aussi que c’est Sid Slimane Bousmaha qui a permis aux mouslimines de la région de profiter à cette époque de cette manne naturelle, alors qu’il est né en 1557, soit 3 ou 4 siècles après. L’histoire du juif, de l’achat de la source et tout cela, ce sont des hypothèses franchement invraisemblables à raconter aux enfants en bas age pour les endormir (تخاريف). -Avant la création du poste militaire au lieu-dit Mécheria (une source d’eau peu abondante selon A. Bojoly : Vétérinaire sanitaire à Bedeau : L’élevage du mouton en Algérie / 1895 P. 11. Il écrit à ce sujet : « Dans la région de Mécheria les sources sont très rares et tarissent dans les années de sécheresse. En 1888, la petite garnison de Mécheria fut forcée de faire chaque jour 32 kilomètres pour aller abreuver ses chevaux et ses chameaux à El-Touajeur ») pour superviser l’insurrection du Cheikh Bouamama, il n’y avait pas d’habitants autres que les Hamyan et leur nomadisme sur l’espace du ‘’CERCLE DE MECHERIA’’ (Selon délimitation du Général Chanzy / Bulletin trimestriel /Société de Géographie et d’Archéologie d’Oran / 4ième Trimestre 1915/ P. 280). – Il n’y avait pas non plus de ksar en ruine ni communauté qui y vivait car pour cela il fallait deux conditions au préalable au moins : une eau abondante et une terre agricole permettant à cette communauté de pratiquer une agriculture vivrière tout comme Chellala, Boussemghoun, Tiout etc. Ce qui n’est pas le cas puisque les hamyan, cheraga (les actuels Trafi et Rzaïna) ou gheraba (les actuels Chafaâ et Jenba) descendants des Beni Hilal n’ont jamais été des sédentaires, mais des nomades. |